Encore une fois, on est a la limite du paranormal. On etait encore a Tokyo a 17h, et on savait que le timing allait être très chaud car on est à la limite. Normalement, c'est un voyage qui se prépare a l'avance, où toutes les étapes sont bien organisé, en prenant son temps et où le hasard n'a pas sa place. On a pris un Shinkansen pour Shin Fuji, arrivé à 19h, il fallait rejoindre la gare JR qui est a 2 km. On a fait un petit détour par une Ramen-ya tenu par des personnes agés qui n'ont pas du voir beaucoup de gaijin (étranger) puisqu'ils nous regardaient toujours avec le sourire.
Ensuite on a pris un train local pour Fujinomiya, il y avait quelques etrangers (j'ai repayé une tournée de Fanta buble gum) des allemands, et je m'en suis meme pas rendu conte alors que j'ai passé un mois en Allemagne.
Il etait 22 heures quand on est arrivé, l'endoit semblait bien desert et des bus qui monte jusqu'a la 5e station, il ne devait pas y en avoir des masses. Avec un peu d'audace, on s'est incrusté avec les allemands qui etait 10 (10+2=12, 12/3 taxis=4, les frais sont mieux partagés)ça les arrange et nous aussi, sinon on aurait été au sac. Ils viennent de Stuttgart et ils parlent un peu francais.
Il est 22h30, l'ascension qui devrait prendre 5 heures peut commencer, ils on fait 2 groupes: un normal et un de bourrins qui va monter comme des brutes.
Nous on y vas a notre rythme et à notre facon: tournée de Saké!!! Bien sur ce n'est écrit nulle part dans les guides, d'ailleurs il est deconseillé de boire de l'alcool (comme dans les avions) lors de l'ascension. Au moins, on a pas froid et ça motive.
Et on est monté, effectivement c'est long, on a fait des pauses dans les refuges, pris des tournées de Saké, à la stupefaction générale des compagnons d'infortune, mais nous on était bien content d'avoir de l'antigel car il fait de plus en plus froid.
Apres une pause un peu plus longue sur le 8e refuge (et il faut arriver jusqu'au 10e refuge), on a recroisé les allemandes qui sont a la rue à cause du boulet et de la "boulette" (à gauche et derrière sur la photo).
On a continué la route ensemble, mais arrivé au 9e refuge, il était 4h et le lever de soleil été prevu pour 4h30, et il reste presque 1 heure d'ascension (65 minutes sur le panneau).
Si je voulais pas rater le lever de soleil pour les photos(ce qui est quand meme le but de l'ascension de nuit), il va falloir en mettre un coup. Ainsi, je suis parti comme une fusée, j'ai fait l'ascension a fond, je n'en pouvais plus, toujours dans le rouge, au bord de vomir tout ce que j'avais dans le ventre, les jambes qui font mal, mais conscient d'une chose: quoiqu'il arrive, je savais que je vais y arriver. Encore une fois, le style n'est pas joli mais c'est le resultat qui conte, à "l'italienne".
J'ai fait l'ascension des 2 derniers niveaux en 21 minutes (preuves photos a l'appui) totalement mort. Une fois la haut, c'est assez impressionant car on est à près de 3776m (on a pas eu le mal de montagne) tout heureux d'y etre arrivé car c'est quand meme pas évident. Quand la pression est redescendue, aprés avoir trouvé une bonne place au milieu d'une foule qui est là dans la même optique, il commencait a refaire froid.
Un très grand merci à ce japonais qui aura été extraordinaire, il aura fait toute l'ascension de nuit et au moment le plus important il a reussi a s'endormir (comme quoi ils peuvent vraiment s'endormir n'importe où) pour rater tout le spectacle, un seul mot: MERCI.
Enfin, le grand moment est arrivé, le soleil a fait son apparition et sans nuage s'il vous plait.
Yuki et Vanessa m'ont rejoint en premier
et enfin Micka
On a quand meme fait un tour pour voir ce qu'il y avait à voir (c'est a dire pas grand chose) c'est-a-dire le cratère, on a pris un "excelent thé au café" à 500 yens dans le refuge et on est redescendu.
Et si la montée fut épique, la descente ne fut pas en reste, c'est à se demander si ce n'etait pas pire (c'est même sur) car c'est tres abrupte, c'est tres long, et il n'y a pas de motivation (à part l'image d'un lit quelque part, car on a toujours pas dormi depuis hier).
Il restait même un peu de neige éternelle.
Et voici "Monsieur juste" en action
Enfin, on a vraiment galere, ensuite on a appris que la route de Fujinomiya était la plus difficile. Donc, si vous voulait monter le Fuji (Bon courage!!!), prenait un autre chemin et n'oublier pas ce proverbe japonais qui dit qu'il faut monter le Fuji-san au moins une fois dans sa vie, mais le monter deux fois est stupide...